Alors qu’il a publié en 2010 un nouveau tome des aventures de son enquêteur Kurt Wallander, L’Homme inquiet, l’écrivain suédois Henning Mankell réagit fermement à une tendance islamophobe qui gagne petit à petit son pays.
Loin de s’étonner de l’attentat qui a eu lieu à Stockholm le samedi 11 décembre 2010, au contraire, M. Mankell ne se montre pas du tout surpris. Selon lui, cette action était même prévisible. Après l’engagement de la Suède aux côtés des Etats-Unis, dans la guerre en Afghanistan, il est à redouter que le pays soit victime de la montée des extrémismes.
Mais, pour l’écrivain suédois, son pays fait fausse route en voulant intervenir ainsi dans ce conflit des extrémismes. Et, à ses yeux, c’est un combat qu’il n’appartient pas à la Suède de mener, seulement aux Etats-Unis.
A son sens, il faudrait même davantage informer la population sur les dangers de l’extrémisme. Un travail pédagogique fondamental doit être mené auprès des plus jeunes pour que cesse de se développer, en Suède, un sentiment islamophobe.
C’est aussi ce qui ressort de son dernier roman policier, L’Homme inquiet, où l’auteur nous replonge dans la seconde partie de XX° siècle tout en exhibant une image peu reluisante de son propre pays, une façon d’en finir avec une certaine hypocrisie. La Suède, si elle est dressée en exemple sur de nombreux points, a, également, sa part d’ombre.
C’est dans cette dernière que se retrouve pris l’enquêteur-héros, Kurt Wallander. Il est amené, à la fin de sa carrière, à enquêter sur une sombre histoire mêlant intérêts politiques et militaires à la suite de la disparition des beaux-parents de sa fille.
Source: www.actualitte.com
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