L'établissement musulman a ouvert il y a trois ans. Avec 343 inscrits de la 6e à la terminale, il a trop d'élèves et pas assez de financements pour fonctionner en l'état
« Le succès est une charge économique énorme. Aujourd'hui, il faut sauver Al Kindi ! » Nazir Hakim, le président de l'association qui gère l'école musulmane, est inquiet. Le lycée décinois, qui a ouvert cette année une classe de CP de 16 élèves, accueille 343 inscrits et devrait compter ses premiers bacheliers à la fin de l'année. L'engouement est tel qu'à chaque rentrée, l'établissement reçoit un millier de dossiers d'inscription de l'agglomération lyonnaise mais aussi de Saint-Etienne, Villefranche et même Strasbourg. Un vrai succès qui n'est pas sans conséquences sur les finances d'Al Kindi. « Chaque élève coûte 3 900 euros. Il faut toujours se préoccuper de l'argent, solliciter des dons. Cela a moins été fait cette année. Pendant le Ramadan, nous avons récolté 22 000 euros, contre 156 000 l'an dernier », regrette Nazir Hakim. Résultat : le lycée affiche un déficit de 1,085 million d'euros sur un budget annuel de 1,540 million, et l'école est dos au mur. D'ailleurs, elle sera peut-être obligée de réduire ses effectifs à l'avenir. Un appel à l'aide a été lancé au sein de la communauté musulmane, mais la seule solution viable serait d'être sous contrat avec l'Etat. Celui-ci prendrait ainsi en charge les salaires des enseignants qui représentent 90 % du budget de l'établissement. Al Kindi a fait une demande de dérogation pour être sous contrat avant les cinq ans de fonctionnement demandés par l'Etat.
Source: http://veille-education.org
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