La mosquée de Haguenau a été visée par un incendie dans la nuit de dimanche à lundi.
La mosquée de Haguenau, dans le Bas-Rhin, a été la cible d'un incendie volontaire qui a provoqué des dégâts matériels limités dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué Driss Ayachour, le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).
Deux poubelles incendiées ont été poussées contre la porte d'entrée aux alentours de 4 heures du matin, endommageant l'entrée de la salle de prière, avant que les pompiers n’interviennent pour éteindre l'incendie.
"Nous faisons confiance à la justice"
La mosquée Ulu Camii, qui peut accueillir jusqu'à 800 fidèles, est gérée par l'Association culturelle franco-turque de Haguenau. Celle-ci va porter plainte, a affirmé son président Omer Yildirim, qui est aussi vice-président du CRCM.
"On est équipé de caméras de vidéo-surveillance mais les images que j'ai vues sont un peu trop sombres", a ajouté Omer Yildirim. "De toute façon nous faisons confiance à la justice et moi je demande aux fidèles de garder leur sang-froid, de ne pas répondre aux provocations".
Il a ensuite appelé "l'ensemble de nos concitoyens de la région Alsace à la vigilance et à une mobilisation solidaire pour lutter contre cette idéologie de haine", et demandé "à la communauté musulmane de ne pas céder à la provocation".
Série noire en Alsace
L'Alsace et notamment l'agglomération strasbourgeoise ont été touchées par plus d'une dizaine d'actes à caractère raciste (tags nazis, cimetières profanés...) depuis le début de l'année. Le carré musulman du cimetière militaire dela vilel avait par ailleurs déjà été vandalisé en juin 2004.
"Malgré les appels de tous les responsables politiques et religieux de notre région et la mobilisation des services de l'Etat, quelques individus parviennent à meurtrir certaines de nos communautés et à salir durablement l'image de l'Alsace", a déploré de son côté le président UMP du Conseil Général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel.
Cette situation inquiètante a conduit le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, à lancer début octobre un appel à "un front républicain de refus de l'inacceptable". Cet appel avait recueilli lundi plus de 10.000 signatures sur le site internet de la mairie de Strasbourg.
Source: www.europe1.fr
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