17 mai 2011

Solidarité et tolérance dans l’Islam : L’Omas pour une éradication de la pauvreté dans l’espace islamique en Afrique

‘Si l’espace géographique de la misère est aussi large que la planète terre, il garde son cœur en Afrique’. C’est du moins la vision du président de l’Organisation musulmane africaine pour la solidarité (Omas) Cheikh Ahmet Bamba Fall. Laquelle organisation tenait, hier, à Thiès la cérémonie officielle de lancement de ses activités. Le président de ladite organisation s’est, en effet, posé la question de savoir comment dans un pays comme le Sénégal dont la population est à 95 % composée de musulmans, la tolérance et la solidarité soient demeurées de vains mots. Surtout quand on sait que l’Islam est une religion de tolérance et de solidarité. Aussi se désole-t-il du fait que les seuls actes de solidarité que l’on peut noter dans ce pays sont posés par des organisations caritatives. Ainsi, et tentant de répondre à sa question, il dira estimer que cet état de fait n’est que la conséquence d’une mauvaise organisation de la Zakat. Car cette Zakat est sans nul doute la meilleure forme de solidarité la plus parfaite jamais connue par l’humanité avant l’Islam.

Le président de l’organisation musulmane africaine pour la solidarité dira également la décision de sa structure de remettre entre les mains du gouvernement et de tous les acteurs au développement concernés la résolution élaborée sur la mendicité des apprenants du Saint Coran, communément appelés talibés. Des talibés qui sont des citoyens à part entière mais qui sont malheureusement des produits de la pauvreté et sont souvent délaissés par des parents démissionnaires. Laquelle résolution s’articule autour de la modernisation des centres de mémorisation du Coran. Car, poursuit-il, la situation de ces enfants relève de la responsabilité de tout un chacun. ‘Si la solidarité musulmane était bien organisée, jamais nous n’assisterons à cette désolante scène d’enfants talibés mendiant dans les rues’.

Cheikh Ahmet Bamba Fall de se dire d’avis qu’il est temps de renforcer les fondements de la solidarité islamique par un partenariat économique efficient. Un partenariat qui doit reposer sur la dynamisation d’un commerce inter islamique. Il s’agira, selon lui, de créer une zone de libre-échange dans l’espace islamique, de favoriser la libre circulation des populations musulmanes dans cet espace et d’assister les pays les plus démunis en matière de transfert de technologie.Et Cheikh Ahmet Bamba Fall de faire savoir que c’est dans cette logique d’initiatives que, pour le développement du cadre de vie des musulmans en difficulté, son organisation ambitionne de faire sortir de la pauvreté, par un système de financement islamique, la masse démunie de ses coreligionnaires.

S’agissant de la prise en charge de la petite enfance, le président annoncera, entre autres, un projet de construction de centres d’accueil et d’hébergement islamique pour les enfants démunis ou abandonnés sur l’ensemble du territoire national et progressivement au niveau de toutes les capitales des pays de la sous-région ouest-africaine. De même, il sera mis en place un système de parrainage d’enfants en situation difficile par des musulmans. Toutes dispositions qui, s’appuyant sur la solidarité islamique, seront de véritables leviers pour une éradication durable de la pauvreté.


Source : www.walf.sn

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