11 avr. 2011

Une femme en niqab a pris le TGV, défiant la loi au nom de ses "droits européens"

"J'ai été invitée pour participer à une émission de télévision à laquelle je me rends et il se trouve que nous sommes le 11 avril, premier jour de l'application de la loi sur le voile intégral", a déclaré Kenza Drider, 32 ans, bénévole dans une association, à son départ d'Avignon. "Cette loi est une atteinte à mes droits européens, je ne fais que les défendre: c'est-à-dire ma liberté d'aller et venir, ma liberté religieuse", a-t-elle dit, entourée de journalistes. "Cette loi viole le droit", a insisté cette jeune femme installée avec son mari à Avignon et mère de quatre enfants. Arrivée peu avant 09H30 à la gare de Lyon à Paris, sans avoir été verbalisée, Mme Drider, portant un niqab beige et brun, était attendue par de nombreux journalistes. "J'applique mes droits, je ne fais qu'aller et venir. Je ne commets aucun crime, je suis une Française à part entière, et j'applique mes droits européens", a-t-elle réaffirmé. "Ce n'est pas du tout une provocation, j'applique mes droits en tant que citoyenne française", a-t-elle dit, citant "la liberté d'aller et venir, la liberté d'expression et la liberté de religion". Mme Drider a expliqué que si elle était "verbalisée, la loi s'appliquera, je prendrai l'amende". Mais "en tant que citoyenne française, c'est dommage de le dire, mais je serai dans l'obligation de faire un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, au nom de la liberté". A Avignon, son mari Allal Drider, présent à ses côtés, s'était interrogé: "Selon cette loi, mon épouse devrait rester enfermée chez elle, vous trouvez ça normal ? Je n'arrive pas à comprendre cela dans le pays des droits de l'Homme". "Cela fait 13 ans qu'elle porte le voile, ça n'a jamais choqué. Cette loi, c'est une façon de détourner l'attention, vous pensez que l'important en France ce sont ces 500 à 2.000 femmes qui portent le voile intégral ?", a-t-il demandé. Dissimuler son visage dans l'espace public, que ce soit avec un voile, une cagoule ou un masque, est passible depuis lundi de 150 euros d'amende et/ou d'un stage de citoyenneté.


Source : www.islamophobie.net

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