L'Association des Marocains de Dordogne a déposé un permis de construire pour bâtir le nouveau lieu de culte de la rive gauche sur la route de Bordeaux, à la Cavaille.

Hassan Bouzelra imagine une « vraie mosquée, aux normes », comme ici à Cenon (33). Archives « so »
Sur le marché place Gambetta, hier, un collègue sourit face au stand de Hassan Bouzelra : « Hassan, il veut faire la plus belle mosquée de France à Bergerac ! » « J'espère bien », s'amuse le commerçant, président de l'Association des Marocains de Dordogne depuis 2005, qui vient de déposer un permis de construire auprès des services municipaux, pour bâtir une mosquée, une « vraie ». Hassan Bouzelra, 51 ans, assume le mot, quand souvent, les pratiquants préfèrent le terme neutre de salle de prières.
À la prudence sémantique, Hassan préfère annoncer la paix du quartier. Pour le moment, les fidèles se pressent dans une maison de l'impasse Voltaire, à Naillac et « cela peut gêner, surtout pendant le Ramadan, beaucoup de gens arrivent pendant la nuit, vers 23 heures. » Déménager sur 5 000 m² à la sortie de la ville, cela devrait permettre d'éviter les « problèmes de voisinage », espère le président.
Un compromis de vente est signé pour l'achat du terrain, situé à l'extrême ouest de la route de Bordeaux, au niveau du rond-point de Leclerc, en retrait de la rocade. Le projet est de créer un lieu de prière « comme dans les grandes villes : une mosquée aux normes. » Sans rêver d'un décorum oriental, avec arcs pleins cintre ou carrelage ornementé, Hassan Bouzelra parle simplement d'une « grande maison », où trouver une salle de prière pour les hommes, une autre pour les femmes, une cuisine et deux classes, « pour que les enfants apprennent. » Et surtout, un « grand » parking est prévu. Le président veut aussi que cette mosquée « donne une bonne image de l'Islam. »
Des dons et des brasDes pratiquants à l'étroit dans une maison de lotissement, « les gens disent que ce n'est pas ça, l'Islam. » La maison avait été achetée en 1991, à la création de l'association. « C'est petit, et parfois, les gens doivent rester dehors ou font demi-tour. » En donnant à la ville un lieu plus décent et adapté au recueillement, l'association participe au mouvement d'institutionnalisation du culte musulman. Une façon de « sortir des caves », selon l'expression consacrée, même dans les sous-préfectures.
Les membres de l'association se sont déjà cotisés pour acheter le terrain. Et ce sont encore que des dons et le bénévolat qui permettront de construire la mosquée (lire ci-contre).
Dans beaucoup de villes, la récolte de « zakat » (l'aumône que versent les musulmans) prend des années. On estime à 400 familles l'audience de la religion musulmane à Bergerac, où deux lieux de culte existent, à la Catte et Naillac.
Source : www.sudouest.fr
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