7 déc. 2009

Crise Economique « La Suisse interdit les minarets » quel rapport ?

La Suisse. Ce havre de paix mondialement connu pour son chocolat, ses montres, sa fiscalité et sa neutralité historique vient de se distinguer d’une manière étrange. En effet, dans la constitution helvétique, on peut consulter la population par referendum si les initiateurs d’une question réussissent à récolter 100.000 Signatures. Un bel exemple de démocratie consultative. Mais aujourd’hui, un drôle de référendum vient de se clôturer en ce dimanche 29 novembre 2009 et on risque d’en entendre reparler.

En effet, l’extrême droite suisse a initié une consultation pour interdire la construction de minarets pour les mosquées en Suisse. La campagne médiatique et les débats ont fait rages entre différents parties politiques. Alors que certains parlés de « conservation du patrimoine architecturale Suisse » d’autres parties ne se sont pas gênés de faire des affiches des plus extrêmes faisant le rapprochement entre la forme des minarets et des missiles. Stigmatisant ainsi, l’Islam et le présentant comme la religion de la violence et du terrorisme. Résultats des courses, les partisans de l’interdiction ont réussi leur coup en remportant le référendum.

Voici encore une initiative qui ne servira probablement pas la tolérance, les libertés du culte et ruinant les efforts de rapprochement entre les gens de différentes confessions et origines. Toucher aux minarets des mosquées est une chose très symbolique. Telle une vulgaire secte, les suisses de confessions musulmanes sont atteints dans leur foi. Les extrémistes nationalistes se voient donc conforté dans leurs théories xénophobes, nourris par les images de médias bien dirigées et manipulées émanant des différents conflits du monde ou bien souvent, les musulmans y sont impliqués et accusés d’en être les responsables. confirmant la prétendue dangerosité de l’Islam. A côté de cela, les leaders musulmans vont probablement réagir et de manière virulente à l’égard de la Suisse à coup de menaces et de fetwas, et bien entendu l’occident condamnera et ainsi de suite. Un cercle vicieux.

C’est donc ça le monde d’aujourd’hui. Seuls les extrémistes de tout bord sont les plus entendus et vus. Alors en quoi ce stupide débat « pour ou contre les minarets ? » changerait-t-il le court de la Suisse ou du monde ? En rien. On pourrait se poser des questions sur la présence de ces sujets qui servent de « diversions » dans les sociétés du monde. Subir une grave crise économique et détourner l’attention des gens en pointant du doigt les gens de confession différentes est une stratégie qui fut déjà utilisée par le passé. Par d’autres extrémistes suite à la crise économique de 1929. Et pendant ce temps là, les banques déficitaires de la crise jouissent pleinement des subventions étatiques.

Mais une question me revient sans cesse depuis le début de cette histoire, que se serait-il passé en suisse si les extrémistes avaient décidé d’interdire la représentation de chandeliers sur les façades des synagogues ?

A mon avis… la famine.

Nadhim Bousghir

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