L'annonce, lundi 20 septembre, d'un risque important d'attentat sur le sol français par le ministère de l'intérieur n'est pas un cas isolé. Depuis 2002, pas moins de neuf déclarations du même type ont été émises par l'Etat.
17 novembre 2002 : Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, juge que les risques d'attentat sont "élevés", car "nous sommes un pays cible". Deux jours plus tôt, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait appelé à une "active vigilance" des services de l'Etat.
17 mars 2004 : Après les attentats du 11 mars à Madrid, au lendemain de l'adoption de la loi contre le voile à l'école et de la réception d'une lettre de menaces par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le président Jacques Chirac appelle solennellement à "une vigilance accrue" face au terrorisme. Le plan Vigipirate passe au rouge uniquement pour les transports terrestres.
13 juillet 2005 : Six jours après les attentats de Londres, le président Chirac appelle à "une mobilisation et une vigilance de tous les instants". Le plan Vigipirate est relevé au niveau rouge.
26 septembre 2005 : Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy estime que la menace terroriste est "à un niveau très élevé" et qu'"il y a des cellules sur notre territoire".
26 octobre 2005 : Le président Chirac explique que "le risque terroriste est réel".
17 novembre 2005 : Le premier ministre Dominique de Villepin déclare qu'"il existe contre la France une menace réelle", et qu'il a décidé "de maintenir le plan Vigipirate au niveau rouge".
23 novembre 2005 : Pierre Bousquet de Florian, directeur de la surveillance du territoire (DST), déclare que des réseaux terroristes "constitués sont à l'œuvre pour bâtir des projets hostiles" à la France.
17 juin 2008 : Lors du discours présentant le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le président Sarkozy évoque une "menace immédiate (...) avec des moyens radiologiques, chimiques et biologiques". "Nous ne pouvons exclure la réapparition d'une menace majeure, de quelque nature qu'elle soit, qui mettrait en péril la survie même de la nation", dit-il.
1er décembre 2009 : Le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux déclare que "tous les signaux, tous les signaux, attestent d'une menace bien réelle et toujours préoccupante".
16 septembre 2010 : M. Hortefeux déclare que la "menace s'est réellement renforcée ces derniers jours et ces dernières heures".
18 septembre 2010 : Le directeur central du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini déclare que "la France est sous le coup d'une menace terroriste majeure".
20 septembre 2010 : Le ministère de l'intérieur affirme que le risque d'un attentat s'est renforcé en France.
Source: www.lemonde.fr
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