17 juil. 2010

L'islam, synonyme de paix

Par Marie-Christine Bouchard

(Sherbrooke) Que veut dire le mot islam, cette religion de plus en plus pratiquée dans la ville reine des Cantons-de-Est? C'est tout simple, il signifie paix. Les musulmans qui pratiquent l'islam cherchent donc à établir la paix autour d'eux.

Seulement à Sherbrooke, il y aurait environ 5000 musulmans, un nombre en pleine progression depuis ces dernières années.

Deux raisons expliquent que le nombre de musulmans grimpe sans cesse dans la région: l'immigration, mais également la conversion d'un certain nombre de Sherbrookois de souche.

«Beaucoup d'enfants musulmans sont nés et ont grandi ici», ajoute également Moustapha Saboun, président de l'Association culturelle islamique de l'Estrie (ACIE), qui existe à Sherbrooke depuis l'automne 1993.

L'ACIE a comme objectifs de servir la communauté musulmane et de promouvoir des relations amicales entre les musulmans et les non-musulmans en Estrie. Environ 2000 personnes en sont des membres actifs.

Dans ses locaux du 1200, rue Massé, dans l'arrondissement du Mont-Bellevue, elle possède d'ailleurs une mosquée au deuxième étage et un centre culturel au premier. La mosquée a été fondée en février 1997.

L'engouement pour cette religion est si important, d'ailleurs, que l'ACIE a mis sur pied un plan d'agrandissement de la mosquée. Déjà, l'association vient d'acheter le terrain voisin et d'agrandir le stationnement. «C'est un projet à court et moyen terme, qui devient essentiel parce que nous avons besoin de plus d'espace», fait savoir M. Saboun.

Cinq grands principes musulmans

Quels sont donc les grands principes de la religion musulmane? Ils sont assez simples, explique Moustapha Saboun, et ils sont au nombre de cinq.

D'abord, la personne musulmane doit croire en l'unicité de dieu et que le prophète Mahomet est son envoyé.

Ensuite, le musulman doit faire ses cinq prières par jour.

Une fois par année au moins, la personne doit faire l'aumône, c'està-dire donner de l'argent ou de la nourriture, par exemple, afin de faire le bien autour de lui.

Quatrièmement, le musulman doit faire le ramadan une fois par année, période pendant laquelle il ne peut ni boire ni manger entre le lever et le coucher du soleil.

Finalement, si ses moyens financiers et physiques le lui permettent, le musulman doit se rendre au moins une fois dans sa vie à La Mecque, en Arabie Saoudite, afin d'y effectuer un pèlerinage.

Moustapha Saboun insiste sur le fait que les prières sont importantes pour les musulmans, qui doivent trouver le temps de les faire. Ceux qui en ont la chance doivent idéalement se rendre à la mosquée afin de prier dans la collectivité, mais bien sûr, ce n'est pas toujours possible.

«Ceux qui travaillent sur l'heure du midi profitent de leur pause pour faire leur prière. Elle dure cinq ou dix minutes par exemple, c'est bien sûr une question personnelle», explique-t-il.

Ainsi, chaque matin, une bonne centaine de personnes se retrouvent à la mosquée pour bien commencer la journée, question de faire leur prière en même temps que les autres musulmans de Sherbrooke.

«Lors des prières de la fin de semaine, il y a aussi beaucoup de monde», fait savoir M. Saboun sans oser avancer de chiffre précis.

Respect des autres religions

Et que pensent donc les musulmans des autres religions que l'on retrouve à Sherbrooke, dont la religion catholique bien entendu?

«C'est un respect total. La plupart des religions ont les mêmes principes qui servent à régulariser la vie sociale: ne pas voler, ne pas tuer, ne pas forniquer... Tout est une question du respect du prochain. Il faut aller au-delà de l'ignorance», conclut-il.


Source: www.cyberpresse.ca



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