11 sept. 2010

Un 11 septembre assombri par la montée de l'islamophobie

Au Pentagone, à New York, en Pennsylvanie, des cérémonies marquent ce samedi le neuvième anniversaire des attentats de 2001. Une commémoration qui se tient dans une ambiance alourdie par la montée du sentiment anti-musulman.

Ce samedi, les Etats-Unis commémorent le 9e anniversaire du 11-Septembre dans une ambiance alourdie par les récentes menaces d'un pasteur controversé de brûler des exemplaires du Coran. Depuis le Pentagone, Barack Obama doit assister à une cérémonie en hommage aux près de 3000 victimes des attentats de 2001, lorsque des islamistes avaient détourné quatre avions de ligne. Le vice-président américain Joe Biden sera pour sa part à New York pour une cérémonie solennelle, tandis que la première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, et Laura Bush, épouse de l'ancien président George W. Bush, rendront hommage aux victimes du vol 93 qui s'est écrasé en Pennsylvanie.

Deux des appareils s'étaient écrasés contre les tours jumelles du World Trade Center à New York, un autre contre le Pentagone à Washington et le quatrième en pleine campagne en Pennsylvanie. Depuis ces attentats, le traumatisme de l'Amérique reste vif. Dernièrement, il a été ravivé par le projet de construction près du site de Ground Zero, là où s'élevaient les tours détruites, d'un vaste centre culturel islamique. Le projet est soutenu par le maire de New York Michael Bloomberg et le président Obama, mais pour ses opposants il constitue une insulte au "sol sanctifié" de Ground Zero. Parmi ceux qui y sont hostiles, le pasteur intégriste Terry Jones ; s'il a abandonné son projet de brûler des exemplaires du Coran, il espère encore peser sur ce plan de construction de mosquée à New York.

"11-Septembre et islam sont deux choses distinctes"

Partisans et adversaires du projet de mosquée près de Ground Zero doivent manifester à New York, respectivement à 20 heures et 21 heures, heure française. Le dirigeant de l'extrême-droite néerlandaise Geert Wilders est attendu au deuxième rassemblement. Des remous qui inquiètent le communauté musulmane de New York, qui a fêté la veille la fin du ramadan en tentant de montrer que "l'islam rime avec amour, paix et unité", au moment où le sentiment anti-musulman augmente aux Etats-Unis. L'organisation Amnesty International a dénoncé vendredi un climat de "persécution" à l'encontre des musulmans aux Etats-Unis.

Près de la mosquée de Harlem, la plus ancienne et grande de New York, où 7000 fidèles s'étaient réunis vendredi, nombreux étaient ceux qui confiaient leur aspiration à la paix et à une meilleure intégration. "Je vis ici depuis quatre ans, et cette année on se sent un peu exclus", notait ainsi Fairuz Saadun, un banquier malaisien de 32 ans, jugeant toutefois que les récentes polémiques visant l'islam ne sont "pas rationnelles". C'est "seulement un petit groupe qui ne comprend pas qu'on veut simplement la paix, comme les juifs et les chrétiens. Le 11-Septembre et l'islam sont deux choses bien distinctes".


Source: http://lci.tf1.fr

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