Surtout si le Dove World Outreach Center (Centre colombe pour aider le monde), une église américaine extrémiste, brûle samedi prochain en plein air, des copies du Coran devant ses portes à Gainesville, en Floride, pour marquer le 9e anniversaire des attentats contre les Tours jumelles de New York et faire du 11 septembre qui coïncide cette année avec la célébration de l’Aïd El Fitr, une journée internationale d’atteinte au Livre Sacré des musulmans.Barack Obama, Hillary Clinton, le général Petraeus, commandant des forces internationales en Afghanistan, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, le Vatican, l’Union européenne, la Ligue arabe, la Ligue du monde musulman, Al-Azhar, etc... ont mis en garde le président et le pasteur de cette église Andreas Yewangoe et Terry Jones qui ont invité d’autres églises à faire de même. Un tel acte pourrait créer des tensions dans le monde aux conséquences incontrôlables, leur disent-ils.
La Maison Blanche qui estime que cet « idiot et dangereux » projet servira la propagande des talibans et d’Al Qaïda, renforcera le sentiment anti-américain dans le monde musulman - 200 hommes ont manifesté lundi soir à Kaboul aux cris de « Mort à l’Amérique » - et permettra à la branche populiste du Parti républicain de surfer sur l’islamophobie ambiante jusqu’au 2 novembre prochain pour détrôner les démocrates au Congrès, dit craindre pour ses troupes. Pour calmer la situation, le ministre américain de la Justice Eric Holder qui a déjà sur les bras la gestion de l’« explosive » Maison de Cordoue, un projet de centre islamique à 300 mètres de Ground Zero, le site des attentats de New York qui déchaîne les passions (71% des New-Yorkais ont contre ce projet) a reçu hier 16 associations religieuses toutes croyances confondues. Objectif : tenter d’empêcher d’éventuelles provocations et demander aux musulmans (1% de la population américaine) qui assistent impuissants à une islamophobie en marche, de ne pas riposter. Après les manifestations anti-mosquée qui ont été organisées dans le Tennessee, le Wisconsin et en Californie, il se trouve de plus en plus d’Américains pensant comme cette militante de Tea Party qui s’est confiée au New York Times : «J’ai appris que si les taux de natalité restent ce qu’ils sont, la population musulmane pourrait nous dépasser dans vingt ans ; ils veulent infiltrer le Congrès et la Cour suprême pour faire voter la Charia».
DES CARICATURES À L’AUTODAFÉ
En France, en Angleterre en Autriche, en Italie, le discours est le même. Il est à l’instar de celui tenu cette semaine par ceux qui ont participé à un «apéritif républicain» dans l’Hexagone, pour marquer leur attachement aux valeurs républicaines et affirmer leur résistance au «péril islamiste» en France. Autant de faits qui donnent de l’eau au moulin pour ceux qui font l’amalgame entre la «guerre contre le terrorisme» et la guerre contre l’islam et qui donnent du fil à retordre pour ceux s’évertuent à expliquer qu’ériger la croisade du pasteur Jones en exemple de ce que sont les chrétiens aux Etats-Unis, c’est exactement comme confondre les terroristes islamistes avec tous les musulmans. En Occident comme en Orient, le temps de traquer les intégrismes est venu. A défaut…
Source: http://www.horizons-dz.com
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