L’hebdomadaire «de la provocation intelligente» monte d’un cran dans sa campagne contre la religion musulmane
«Hier, l’interdiction de construire des minarets. Aujourd’hui, de la burqa. Et demain?» La Weltwoche pose la question, et y répond en couverture: «Faut-il interdire l’islam? La religion des musulmans n’est pas compatible avec la Constitution fédérale.» Aucun journal suisse n’avait demandé jusqu’ici l’interdiction pure et simple de la religion musulmane en Suisse.
L’hebdomadaire de la «provocation intelligente» comme il se décrit lui-même a franchi le pas. Ce n’est pas un hasard. Si on imprime l’en-tête des articles qu’il a consacrés à l’islam ces huit dernières années, on obtient une liste de 21 pages, où la grande majorité des titres montrent l’islam sous un jour menaçant et rétrograde: «Les imams – la mosquée comme chambre noire»; «La déchristianisation rampante»; «L’islam se trouve encore au Moyen Age»; «Islam – Nous étions trop naïfs», etc.
La médiatisation de Nicolas Blancho, le président du Conseil central islamique suisse (CCIS)? C’est dans la Weltwoche qu’elle a véritablement commencé, sous le titre accrocheur «Ben Laden à Bienne – l’islamiste le plus dangereux de Suisse» (8 avril 2010). Le jeune converti a fait ensuite l’objet de moult portraits dans d’autres titres, certains à charge, d’autres plus nuancés. Le Temps lui a consacré une page le 17 avril, Infrarouge une émission le 27 avril, L’Hebdo et 24 Heures leur première page, respectivement le 6 mai et le 11 mai. La Weltwoche elle-même n’a pas lâché le filon, revenant il y a quinze jours sur «la femme importée du Yémen» du président du CCIS.
L’article de cette semaine, signé Peter Keller, parle encore de Nicolas Blancho et se demande si ce dernier ne représente finalement pas le vrai visage de l’islam. «N’est-ce pas précisément le devoir de chaque musulman de suivre le Coran à la lettre? Un croyant n’entre-t-il pas automatiquement en conflit avec l’ordre juridique suisse?»
La Weltwoche cite le chercheur suisse Lukas Wick, qui a publié l’an dernier «L’islam et l’Etat de droit», l’orientaliste Hans-Peter Raddatz, et le professeur Baber Johansen. Leurs études, résume l’hebdomadaire, montrent que le mouvement de sécularisation, de séparation entre l’Eglise et l’Etat qui a marqué l’histoire européenne n’est pas perceptible dans l’islam, au contraire.
Source: www.letemps.ch
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