26 nov. 2010

Amine "l'auvergnat" accuse Brice Hortefeux de racisme


Le jeune militant UMP confirme dans un livre choc avoir bel et bien été victime d'une blague raciste de la part du ministre de l'Intérieur.

A la surprise générale, Amine Bénalia-Brouch sort de son silence. Dans ses Confessions d'un Sarkozyste repenti - à paraître jeudi - l'ancien militant confesse un secret jusqu'à présent parfaitement dissimulé.

Lui qui avait été victime d'une blague, jugée raciste, de Brice Hortefeux, lors de l'Université d'été de l'UMP, le 5 septembre 2009, revient sur sa position d'alors - où il soutenait le ministre. Un revirement inattendu, dans la mesure où il l'avait jusqu'à présent toujours défendu.

"Des pressions et manipulations de l'UMP"

Ce mercredi, Amine Bénalia-Brouch dévoile en avant-première dans le Parisien l'envers du décors. Il dit avoir fait l'objet d'une "manipulation", de "pressions" de la part de dirigeants de l'UMP. Il relate que l'une des responsables de la fédération des Landes lui a "dicté" sa manière de faire front au scandale. "Tu vas leur expliquer que les propos sont sortis de leur contexte. Qu'on parlait des Auvergnats", lui aurait-elle soufflé.

Le jeune homme prétend regretter son attitude, en avoir honte. "Une fois la polémique retombée, je me suis senti sale. J'ai toujours pensé que cette phrase était raciste", confie-t-il.

D'après Amine, Edouard Courtial, le secrétaire national aux fédérations et aux adhésions de l'UMP, l'aurait incité à réaliser la vidéo dans laquelle il réaffirmait son soutien - dans le but de le "dédouaner" - à Brice Hortefeux.

Une passion intacte pour la politique

A l'origine du propos polémique, le ministre de l'Intérieur aurait également donné ses consignes, en lui demandant de ne pas faire trop de bruit autour de cette affaire. "Moins il y aura de déclarations, mieux ce sera", aurait-il glissé à Amine.

Ces révélations, si elles sont avérées, pourraient à nouveau mettre à mal la réputation du ministre. D'autant plus que ce dernier, bien qu'il n'ait pas été poursuivi par l'ancien militant UMP, a été condamné en première instance, en juin dernier, à la suite d'une plainte déposée par le Mrap, par le Tribunal correctionnel de Paris pour "propos outrageants".

Amine avait déjà amorcé au mois d'août son divorce avec l'entourage de Brice Hortefeux, en quittant le parti présidentiel, mécontent du tournant sécuritaire opéré par le gouvernement Sarkozy. Mais ce dernier n'est pas pour autant dégoûté de la politique. Il envisage même de rejoindre le mouvement de Dominique de Villepin.

Pour l'heure, Amine réclame un geste de la part du ministre de l'Intérieur. "J'aimerais que [Brice Hortefeux] me présente des excuses. Pour moi et pour ceux qui se sont sentis blessés".


Source: www.lexpress.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire