7 sept. 2011

L’auteur de l'entartage d'Oskar Freysinger explique les raisons de son «attentat pâtissier».

L’auteur de l'entartage du conseiller national UDC Oskar Freysinger est un étudiant de 23 ans né à Genève, protestant et de nationalité suisse. Christian* se décrit comme apolitique, mais lorsqu’il a su qu’Oskar Freysinger venait débattre à Genève, il a décidé d'agir pour dénoncer ses propos «intolérants, ridicules, dangereux et mensongers».
Lundi soir à l’Uni Dufour, Christian a donc passé le service de sécurité en cachant son matériel de terroriste gourmand dans le double fond de son sac à dos.
«J’ai attendu la fin du débat pour qu’on ne me reproche pas d’entraver le liberté d’expression. Je me suis faufilé derrière les membres de la sécurité avec mon assiette pleine de crème chantilly à 2,95 fr. Après l’avoir entarté, j’ai entendu Freysinger maugréer, mais le service de sécurité m’emmenait déjà à l’extérieur. Dehors, des policiers ont contrôlé mon identité en plaisantant sur mon intervention puis m’ont dit de rentrer chez moi.»
«Freysinger a bien réagi», a commenté une femme qui a assisté à la scène. Apparemment mieux que son entourage qui a cru voir là la vengeance d’un musulman. L'amalgame provient probablement de l'origine africaine de l'entarteur.


«Un dogme débilisant»
La jeune femme qui a suivi le débat en tant que «curieuse» déplore que le thème n’a finalement pas été traité: «Les deux intervenants se sont simplement exprimé sur le thème sans débattre. Je regrette aussi le discours haineux envers les musulmans prodigué par Freysinger et les intervenants de son camp. Il a réussi à traiter l’islam de 'dogme débilisant' en précisant qu’il ne fallait pas opposer cette religion à la chrétienté, mais à la démocratie. Les acteurs du Printemps arabe apprécieront.»
Sur les ondes de la RSR, l’élu valaisan a reconnu mardi matin que c’était son premier entartage et que cela faisait partie de la démocratie.

*Prénom d’emprunt

Source :  www.20min.ch

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