18 août 2010

Polygamie, grande hypocrisie négrophobe à la française

Le projet de loi de déchéance de la citoyenneté nationale pour raison de polygamie, m’a amené à m’intéresser à l’histoire de ce statut matrimonial entre hommes et femmes pour m’apercevoir qu’il était à l’origine bien « français » puisque comme le notait Voltaire dans son Essai sur les mœurs, « les rois francs, Gontran, Caribert, Sigebert, Chilpéric, Dagobert, avaient eu plusieurs femmes à la fois, sans qu’on eût murmuré ».

Au plus fort de la traite négrière, les maîtres blancs qui dénonçaient, eux aussi, la polygamie des Noirs, étaient les premiers, dans les plantations antillaises, à faire du nomadisme sexuel et à violer leurs esclaves, les unes après les autres.

Le projet de loi de déchéance de la citoyenneté nationale pour raison de polygamie, m’a amené à m’intéresser à l’histoire de ce statut matrimonial entre hommes et femmes pour m’apercevoir qu’il était à l’origine bien « français » puisque comme le notait Voltaire dans son Essai sur les mœurs, « les rois francs, Gontran, Caribert, Sigebert, Chilpéric, Dagobert, avaient eu plusieurs femmes à la fois, sans qu’on eût murmuré ».
Au plus fort de la traite négrière, les maîtres blancs qui dénonçaient, eux aussi, la polygamie des Noirs, étaient les premiers, dans les plantations antillaises, à faire du nomadisme sexuel et à violer leurs esclaves, les unes après les autres.
On raillera également, au 17ème et 18ème siècle, la sexualité soit disant débridée des Noirs qui vivaient sur le sol français, en oubliant que Louis XIV n’était pas un modèle de vertu, ou que Louis XV avait transformé le Parc aux Cerfs, l’actuel Quartier Saint-Louis, en un gigantesque bordel pour satisfaire ses vices avec de jeunes prostituées.
Son ministre des Affaires étrangères, le marquis d’Argenson, note dans ses Mémoires, que « le roi se livre à la nature et cherche à se ragoûter par de petites filles très neuves qu’on lui fait venir de Paris. Il se pique d’emporter des p... de quinze ans. On lui emmena il y a quelques jours, une petite fille de cet âge qui était à peine vêtue ; il s’enrhuma à la poursuivre dans le lit et hors du lit ».
Cette hypocrisie, bien française, qui consiste, en matière de sexe, à voir la paille dans le slip de l’autre et à oublier la poutre dans le sien, ne s’est, depuis, jamais démentie.
En novembre 2005, Serge Billé, dans la revue Africa Maat dénonçait déjà « la grande hyprocrisie négrophobe à la française »
Extrait :
C’est l’histoire qui se répète.
En pointant la polygamie comme l’une des causes des violences urbaines de ces derniers jours, le ministre Gérard Larcher et le député Bernard Accoyer n’ont pas seulement étalé leur incapacité à comprendre le drame qui vient de secouer le pays, ils ont aussi, par l’exagération, à des fins politiques, d’un phénomène marginal, repris à leur compte ce vieux fantasme raciste, qui fait du Noir un sauvage aux moeurs débridées et insolubles dans les valeurs occidentales.
Bien avant eux, il y avait eu, déjà, dans la même logique, dans l’Antiquité, ce dérapage de l’historien grec Hérodote qui, pour justifier une différence supposée des Nègres, avait affirmé, doctement, que les Africains « copulent en public comme les bêtes » avant d’ajouter cette énormité : « Leur semence n’est pas blanche, comme celle des autres hommes mais noire comme leur peau ». » Lire dans africamaat.com
Tout récemment encore, les français apprendront à la mort du président de la République François Mitterrand qu’il pratiquait de manière cachée du grand public la polygamie en étant lié avec deux femmes d’une manière durable, avec amour, et chacune lui offrant une descendance. On appela hypocritement cette polygamie : double vie de François Mitterrand
La croissance sans fin de la mobilité de la société moderne entraine dans son train de vie, la croissance de la mobilité conjugale
Dans ce temps de croissance sans limite de la mobilité des capitaux, du travail, des marchandises, du travail, des êtres humains, la mobilité dans les relations conjugales va bon train en France comme partout ailleurs. Si l’on passe de plus en plus facilement d’une fidélité conjugale à une nouvelle fidélité conjugale, tel notre président de la République actuel Nicolas Sarkozy qui en serait à son troisième mariage, on passe aussi allégrement d’un lit à un autre, en évitant d’appeler cette forme de polygamie … par son nom, lui préférant de terme juridique d’adultère, si ce n’est d’aventure amoureuse, ou de « double vie ». On s’en sortira en distinguant l’épouse légitime, de l’amante. La distinction devient plus corsée lorsque l’aventure amoureuse devient relation conjugale durable et création de deux foyers distincts tels que ce fut le cas pour François Mitterrant.
On dénoncera, en France, la polygamie des quelques Noirs qui la pratiquent, alors que pour les Blancs de ce pays, qui font la même chose, y compris au plus haut sommet de l’Etat, on parlera pudiquement de... double vie.
Polygamie pour l’émancipation des femmes ?
Ceci permettra à l’écrivain égyptienne Afaf Al-Sayyd, auteur de romans et qui se proclame militante des droits des femmes de déclarer "Le droit à la polygamie est un droit pour les femmes autant que pour les hommes." "La polygamie est une solution contre l’immoralité et l’adultère qui dominent dans les sociétés occidentales". Source courrier mondial
"La polygamie permet aux femmes de se garder un espace de liberté", explique Hayam Dorbek, une journaliste égyptienne mère de deux enfants, qui va tête nue, habillée à l’occidentale.
Très prise par son travail et peu encline aux rythmes de la vie de famille, elle voudrait que son mari choisisse une seconde épouse. Source courrier mondial
La polygamie apparait alors comme un acte de libération, un choix contre l’hypocrisie répandu dans les sociétés occidentales, et ce sont des femmes émancipées d’Egypte qui réclament le droit à cette liberté !
Je suis moi-même un français marié, heureux et amoureux de mon épouse après 25 années de vie conjugale, père de deux enfants que j’aime, et je n’aspire pas plus qu’elle ni à la polygamie, encore moins à « une double vie ». J’aspire à vivre simplement en vérité, point !
Quelles sont leurs motivations profondes ?
Et c’est dans cette recherche de vérité que je m’interroge sur la motivation profonde de quelques uns de mes concitoyens, et cela aujourd’hui jusqu’au sommet de notre Etat, de cette curieuse et incompréhensible haine suscitée contre la polygamie jusqu’à proposer la déchéance de la nationalité française à ceux qui pratiquerait ce mode de vie matrimoniale.
Moi-même sensible à la condition féminine, je peux comprendre que la polygamie puisse être vécue comme une forme d’aliénation de certaines femmes, comme je peux comprendre le message des femmes intellectuelles égyptiennes qui réclament le droit à la polygamie. De toute évidence, l’aliénation des femmes ne s’arrêtent malheureusement pas aux frontières de la polygamie, je ne suis pas sûr du tout qu’elle l’accentue, et je suis encore moins sûr de la contagion de ce phénomène marginal qui est loin de mes préoccupations immédiates.
Les aboiements contre la polygamie, une préoccupation politique majeure
La polygamie est malheureusement devenue une de mes préoccupations à cause des aboiements politiques incompréhensibles à la tête de l’Etat dont je suis le témoin et auxquels je me sens le devoir de m’opposer avec lucidité et fermeté citoyenne, car pressentis comme l’expression d’un danger majeur pour la cohésion sociale de notre nation français, et par devoir envers mes amis et concitoyens d’origine africaine offensés par des déclarations inutiles et blessantes.

Source: www.agoravox.fr

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